AFRIQUE : des investisseurs engagent 150 M$ contre le gaspillage alimentaire

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AFRIQUE : des investisseurs engagent 150 M$ contre le gaspillage alimentaire© Travel Stock/Shutterstock

Plusieurs investisseurs réunis autour de l’African Infrastructure Investment Managers (AIIM) lancent un fonds de 150 millions de dollars à travers la coentreprise Commercial Cold Holdings (CCH). Cette plateforme investira dans les infrastructures de conservation des aliments en Afrique au sud du Sahara.

Une nouvelle initiative voit le jour pour lutter contre le gaspillage alimentaire et améliorer la sécurité alimentaire en Afrique subsaharienne. Il s’agit d’un fonds d’investissement de 150 millions de dollars lancé récemment par un consortium d’investisseurs formé par l’African Infrastructure Investment Managers (AIIM), Bauta Logistics et Mokobela Shakati. Ces sociétés d’investissement toutes basées en Afrique lancent la plateforme Commercial Cold Holdings (CCH).

La plateforme intègrera CCS Logistics, une entreprise de transport et de logistique nouvellement acquise par le consortium d’investisseurs, auprès du groupe Oceana. Le sud-africain AIIM, réputée pour ses investissements dans les infrastructures a investi dans CCH à travers son fonds panafricain AIIF4 et est l’actionnaire majoritaire de la plateforme de logistique avec une participation de 59,2 %.

L’investissement dans logistique du froid

Le but de cette initiative est de répondre à la problématique du gaspillage alimentaire en Afrique subsaharienne en investissant dans la conservation des aliments via la chaîne du froid. Près d’un tiers de la nourriture produite dans le monde est perdue ou gaspillée, ce qui entraîne des pertes économiques estimées à 1 000 milliards de dollars par an. En Afrique subsaharienne, cette estimation est de l’ordre de 37 %, selon le World Resources Institute (WRI).

Lire aussi- AFRIQUE : face à l’insécurité alimentaire, l’ONU alerte sur le gaspillage

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) estime d’ailleurs les pertes post-récoltes en Afrique subsaharienne à 4 milliards de dollars par an. Dans le même temps, le secteur des infrastructures logistiques de la chaîne du froid est sous-développé, voire inexistant en Afrique subsaharienne, constate Damilola Agbaje, le directeur des investissements d’AIIM. Pourtant, une partie de l’Afrique est confrontée à l’insécurité alimentaire engendrée par la sécheresse.

Afin de favoriser la préservation des ressources, CCH investira dans la logistique à température contrôlée (TCL) à travers de nouvelles acquisitions d’actifs, ainsi que le développement d’un portefeuille de projets. Outre l’amélioration de la sécurité alimentaire, des investissements dans la TCL permettraient aux producteurs africains de répondre aux exigences internationales en matière d’exportation de produits alimentaires. Sauf que la logistique du froid reste très énergivore, dans un monde de plus en plus tourné vers la sobriété énergétique.

Jean Marie Takouleu

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