AFRIQUE DE L’OUEST : l’épiscopat exige des lois environnementales contraignantes

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AFRIQUE DE L’OUEST : l’épiscopat exige des lois environnementales contraignantes©Red ivory/Shutterstock

L’épiscopat ouest-africain plaide pour la mise sur pied d’un mécanisme juridique contraignant pour protéger la nature contre les activités des sociétés transnationales. C’est l’une des recommandations de la 8e session du conseil permanent de la CERAO-RECOWA, tenue du 13 au 17 février 2020 en Côte d’Ivoire, sur le thème : « Ensemble, œuvrons pour les droits des communautés et l’environnement ».

Les évêques ouest-africains sont inquiets face à l’action des entreprises multinationales et leurs impacts sur l’environnement. Réuni en sa 8e session du 13 au 17 février 2020 à Abidjan en Côte-d’Ivoire, le Conseil permanent de la Conférence épiscopale régionale de l’Afrique de l’Ouest (Recowa-Cerao) a dénoncé les pratiques telles que l’extraction minière et ses conséquences écologiques dont les « effets nocifs sont incalculables pour les peuples africains ». En ligne de mire, entre entre autres, la dégradation de l’environnement, le déséquilibre de l’écosystème, la perte de la biodiversité, la pollution des rivières, des mers, et de la nappe phréatique.

Pour mettre fin à ces désastres, les prélats ont demandé la mise en place d’un instrument juridiquement contraignant pour règlementer les activités des sociétés transnationales. « Nous souhaitons tout simplement que le développement ne se fasse pas au détriment des droits des populations et de l’environnement » a déclaré monseigneur Ignatius Kaigama, archevêque d’Abuja au Nigéria et président de cette institution ecclésiale sous régionale.

Le Recowa-Cerao n’entend pas se limiter à de simples déclarations. Ses membres ont pris l’engagement de mener des plaidoyers auprès des pays développés dont sont issues les multinationales, des gouvernements de leur pays membre, des organisations nationales et internationales, afin que soient adopté, des cadres et des mécanismes solides à même de corriger les modèles de croissance qui semblent incapables de garantir le respect de l’environnement et les droits des communautés.

Dans leur déclaration finale, ils ont également dénoncé l’accaparement des terres, et les attaques terroristes dont sont victimes certains pays de la sous-région ouest-africaine.

Boris Ngounou

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