AFRIQUE DE L’EST : le dugong, poussé vers l’extinction par l’homme

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AFRIQUE DE L’EST : le dugong, poussé vers l’extinction par l’homme© Andreas Wolochow/Shutterstock

En marge de la 15e Conférence des Nations unies sur la biodiversité (COP15) qui se tient du 7 au 19 décembre 2022 à Montréal au Canada, l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) met à jour sa Liste rouge des espèces menacées. Ladite liste comprend désormais 42 108 espèces menacées d’extinction, dont le dugong, un grand mammifère marin herbivore, présent sur les côtes d’Afrique de l’Est et en Nouvelle-Calédonie.

L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a procédé le 9 décembre 2022, à la mise à jour de sa Liste rouge des espèces menacées. Cette année l’organisation met l’accent sur les dugongs. Ces grands mammifères marins herbivores rejoignent les espèces menacées d’extinction, et en particulier les populations d’Afrique de l’Est et de Nouvelle-Calédonie, un territoire français constitué de dizaines d’îles. « Le dugong est vulnérable dans toute son aire de répartition et les populations d’Afrique de l’Est figurent désormais sur la liste rouge des espèces en danger critiques d’extinction », indique l’UICN.

Selon l’organisation, il ne reste plus qu’environ 250 individus en Afrique de l’Est. Les principales menaces qui pèsent sur ce mammifère sont liées à l’homme. En particulier à cause de la « capture involontaire » dans les engins de pêche. « Le dugong est également victime de collisions avec des bateaux et de la disparition des herbes marines dont il se nourrit », explique Evan Trotzuk, qui a dirigé l’évaluation de la liste rouge en Afrique de l’Est.

Un rallongement de 649 espèces menacées d’extinction

D’autres espèces ont également été ajoutées à cette liste rouge. Entre autres, le Corail de pilaires des Caraïbes, passé de la catégorie « vulnérable » à « en danger critique ». Ses populations ont diminué de plus de 80 % sur la majeure partie de son aire de répartition depuis 1990.

L’UICN insiste aussi sur le cas des ormeaux, des coquillages récoltés pour être vendus « parmi les fruits de mer les plus chers du monde », écrit l’organisation, qui classe 20 des 54 espèces d’ormeaux en « danger d’extinction ». « En Afrique du Sud, le braconnage par des réseaux criminels a ravagé les populations d’ormeau de Mida », explique l’UICN.

Sa Liste rouge comprend désormais 150 388 espèces, dont 42 108 menacées d’extinction, contre 41 459 dans la dernière mise à jour, qui date de juillet 2022. Soit 649 nouvelles espèces menacées d’extinction, en l’espace de quatre mois.

Lire aussi-Liste rouge de l’UICN, la perte de la biodiversité sera-t-elle accentuée en Afrique?

« Avec notre appétit sans limite pour une croissance économique incontrôlée et inégale, l’humanité est devenue une arme d’extinction massive », a déclaré António Guterres, le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU), à l’ouverture de la 15e Conférence des Nations unies sur la biodiversité (COP15) qui se tient jusqu’au 19 décembre 2022 à Montréal au Canada.

Boris Ngounou

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