Le Fonds pour les technologies propres (CTF) a débloqué 20 millions de dollars pour contribuer à la Facilité pour l’inclusion énergétique (FEI). Il s’agit d’une ligne de crédit ouverte par la Banque africaine de développement (BAD) pour soutenir les petits projets d’énergies renouvelables.
Les partenaires de la Facilité pour l’inclusion énergétique (FEI) commencent déjà à débloquer des fonds pour alimenter cette ligne de crédit ouverte par la Banque africaine de développement (BAD). « Le 8 août 2019, le Fonds pour les technologies propres (CTF) a approuvé l’octroi de 20 millions de dollars à la FEI, afin de fournir un financement durable aux petits projets d’énergies renouvelables en Afrique », a annoncé la BAD.
Avec le Fonds d’investissement climatique (FIC), le CTF fait partie des filiales du groupe de la Banque mondiale dédiées à la finance climatique. L’investissement qu’il vient de consentir pour alimenter le FEI est composé quatre millions de dollars de capitaux propres de second rang, et d’un prêt concessionnel de premier rang de 16 millions de dollars. Ce prêt sera prélevé sur le Private Sector Programme III. Un programme que CTF a mis en place pour fournir des capitaux adaptés aux risques, afin de financer de grands projets du secteur privé dans les technologies propres à fort impact.
Les autres partenaires de la FEI
La FEI dispose de deux lignes d’investissement aux objectifs distincts. Un montant de 100 millions de dollars est destiné à l’off-grid. Cette tranche permettra aux fournisseurs d’off-grids d’étendre leurs services, surtout dans les zones rurales où les populations ne sont pas souvent connectées au réseau national d’électricité. La solution la plus courante est ici le kit solaire à domicile, un petit réseau permettant d’alimenter un foyer. Et le marché de l’off-grid est non-négligeable pour les entreprises, avec des sociétés qui choisissent de plus en plus l’autonomie vis-à-vis des réseaux nationaux d’électricité.
Mais la plus grande partie de la FEI, 400 millions de dollars, est destinée à soutenir de plus grands projets, c’est-à-dire une production électrique destinée au réseau. Elle bénéficiera ainsi aux producteurs indépendants d’électricité (IPP), qui développent des projets de moins de 25 MW, et qui nécessitent un investissement qui gravite autour de 30 millions de dollars.
Cette ligne de crédit de la BAD reçoit également le soutien de l’Union européenne, du Fonds pour l’environnement mondial (FEM), d’All On, de Calvert Impact Capital, de la Fondation Shell, de l’Agence des États-Unis pour le développement international (Usaid), et du Département du développement international du gouvernement (DFID) du Royaume-Uni.
La BAD estime que la FEI devrait permettre de produire 600 MW d’électricité à partir des énergies renouvelables dans les pays du continent africain. Elle devrait également permettre d’éviter les émissions de 30 millions de tonnes de CO2 par an sur une période de 20 ans.
Jean Marie Takouleu
