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AFRIQUE : conserver 44% des terres pour sauver la biodiversité

AFRIQUE : conserver 44% des terres pour sauver la biodiversité ©Wirestock Creators/Shutterstock

L’étude se révèle comme un plan de conservation pour la planète. Les résultats de la recherche publiée dans la revue Science le 3 juin 2022 révèlent que 44 % de la superficie des terres émergées de la planète, soit quelque 64 millions de kilomètres carrés, nécessitent des actions de conservation, pour arrêter le déclin de la biodiversité. « Nous devons agir rapidement, nos modèles montrent que plus de 1,3 million de kilomètres carrés de cette terre – une superficie plus grande que l’Afrique du Sud – risque d’être défriché pour les activités humaines d’ici à 2030, ce qui serait dévastateur pour la faune. », explique le Dr James R. Allan de l’Université d’Amsterdam aux Pays Bas, et directeur de l’équipe de recherche.

Pour avoir ces estimations, l’équipe de chercheurs a utilisé des algorithmes géospatiaux pour cartographier les zones optimales de conservation des espèces et des écosystèmes terrestres à travers le monde. Ils ont en outre recouru à des scénarios d’utilisation des terres spatialement explicites pour quantifier la part de ces terres menacée par les activités humaines d’ici à 2030.

Outre l’objectif 11 d’Aichi des Nations unies visant à protéger 17 % de la planète d’ici à 2020, les estimations de cette étude  sont de moitié, supérieures à celles envisagées dans le cadre de l’objectif 30×30. Un projet d’accord mondial pour la biodiversité, visant la conversion de 30 % de la planète en zones protégées à l’horizon 2030.

L’utilisation durable des terres

Présentée par ses auteurs comme l’une des études les plus complètes en matière de conservation, la nouvelle étude pourrait aider les décideurs à fixer des objectifs de conservation efficaces lors de la 15e conférence des Nations unies sur la biodiversité (COP15 Biodiversité), qui devrait se tenir fin août-début septembre 2022 à Kunming en Chine.

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Les auteurs ont toutefois souligné que toutes les terres identifiées ne devraient pas nécessairement être désignées comme aires protégées, mais plutôt gérées par le biais d’un large éventail de stratégies de conservation des espèces et des écosystèmes, y compris d’autres mesures de conservation efficaces par zone. Ils préconisent également des politiques efficaces d’utilisation durable des terres.

Boris Ngounou

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