AFRIQUE CENTRALE : la 6e phase de l’Ecofac, plombée faute de coordination

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AFRIQUE CENTRALE : la 6e phase de l’Ecofac, plombée faute de coordination©Gustavo Frazao/Shutterstock

Des problèmes de coordination freinent la mise en œuvre du programme régional d’appui pour la préservation de la biodiversité et des écosystèmes fragiles en Afrique centrale (Ecofac). C’est ce qui ressort des comités nationaux de suivi de ce programme, récemment tenus à Yaoundé au Cameroun, et à Libreville au Gabon.

Les deuxièmes sessions des comités nationaux de suivi du programme régional d’appui pour la préservation de la biodiversité et des écosystèmes fragiles en Afrique centrale (Ecofac) se sont tenues au Cameroun et au Gabon, respectivement le 5 et le 18 mars 2021. Au cours des échanges, les membres des comités constitués des ministères et organisations sectorielles, des représentants de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) et de l’Union européenne (UE) ont relevé plusieurs manquements dans la mise en œuvre d’Ecofac 6. Il s’agit tout d’abord des dysfonctionnements de la coordination entre les organes nationaux et sous régionaux du programme.

Le manque de coordination interne et externe va au-delà des sujets qui touchent directement la conservation de la nature, à savoir par exemple, la formation professionnelle, le statut des écogardes vis-à-vis de la fonction publique, l’éco-tourisme, la lutte contre les trafics d’espèces. L’on note également le non-acheminement au maître d’ouvrage, qui est la CEEAC, des informations sur l’état d’avancement des activités initiées au niveau national. Les membres des comités nationaux de suivi ont également relevé que la crise sanitaire du Covid-19 a fortement perturbé la mise en œuvre d’activités de terrain. À cela, ils ont encouragé les opérateurs à rattraper ce retard, quitte à ce que des adaptations et innovations soient réalisées.

Pour le cas particulier du Cameroun, l’on a évoqué, la lenteur dans la mise à disposition des ressources financières nécessaires à l’opérationnalisation du Comité national de suivi, et le caractère non formel de certaines plantations aménagées dans les aires protégées pour permettre aux populations riveraines qui tirent leurs revenus de la forêt d’avoir d’autres moyens de sustentation.

Des travaux tenus en prélude à ceux du comité régional de suivi

Les deuxièmes sessions des comités nationaux de suivi d’Ecofac 6 seront également tenues dans le reste des sept États membres de la CEEAC (Congo, République centrafricaine, RDC, Tchad, Sao-Tomé et principe). Elles s’inscrivent dans le cadre du nouveau système de gestion de l’Ecofac au niveau national, et ont pour objectif de faire le point sur l’état d’avancement du Programme, analyser son évolution et ses résultats, ceci en prélude à la tenue prochaine de la deuxième session du comité régional de suivi, qui aura lieu dans un contexte fortement marqué par la Covid-19.

Entièrement financé par l’UE à hauteur de 100 millions d’euros, l’Ecofac 6 est une initiative conjointe entre l’Union européenne et la CEEAC. Son objectif est de préserver la biodiversité de l’Afrique centrale, notamment dans le bassin du Congo, le deuxième poumon vert de la planète. Un objectif qui passe par la promotion d’une économie verte caractérisée par un développement économique endogène, durable et inclusif, ainsi que la lutte contre le changement climatique.

Boris Ngounou

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