AFRIQUE CENTRALE : Inbar vante le bambou et le rotin comme alternative au bois

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AFRIQUE CENTRALE : Inbar vante le bambou et le rotin comme alternative au bois©Patryk KosmiderShutterstock

L’Organisation internationale pour le bambou et le rotin (Inbar) vient d’ouvrir son bureau régional pour l’Afrique centrale. Cette implantation vise la protection de la forêt du bassin du Congo, à travers le développement de l’industrie du bambou et du rotin. Deux produits non ligneux ayant des avantages environnementaux et économiques.

La région Afrique centrale est désormais dotée d’une représentation de l’Organisation internationale pour le bambou et le rotin (Inbar). Son siège a été inauguré le 6 décembre 2019 à Yaoundé la capitale du Cameroun.

L’objectif de ce bureau régional est de promouvoir l’industrie du bambou et du rotin en Afrique centrale, dans l’idée de réduire l’action de l’homme sur les forêts, notamment sur la forêt du bassin du Congo (deuxième massif forestier tropical après la forêt amazonienne, qui s’étend sur plus de deux-millions de km²). Car pour les responsables d’Inbar, la culture et l’exploitation de ces deux plantes ouvrent des pistes prometteuses en matière de lutte contre la dégradation des forêts.

« Sur le plan environnemental, le bambou a l’avantage de pousser très vite. Il peut atteindre sa maturité après trois ou quatre ans. Ce qui le rend très très compétitif par rapport au bois. Et il a aussi une grande capacité de séquestration du carbone. Aujourd’hui, nous parlons de changement climatique, de réchauffement de la planète. Avec les plantations de bambou, nous avons la capacité de séquestrer le carbone en grande quantité » a souligné René Kaam, directeur et chef du bureau régional d’Afrique centrale d’Inbar.

Le bambou et le rotin, c’est 60 milliards de chiffre d’affaires en 2018

D’après l’Inbar, l’industrie du bambou et du rotin a réalisé en 2018, un chiffre d’affaires de plus de 60 milliards de dollars à travers le monde. De nombreux emplois sont créés ainsi, via l’exploitation de ces matières. Près de 10 000 produits en sont dérivés, elles permettent notamment de fabriquer des meubles, de produire de la pâte à papier, de confectionner du textile, de faire des boissons…

Fondée en 1997 par la Birmanie, le Bangladesh, le Canada, la Chine, l’Indonésie, le Népal, le Pérou, les Philippines et la Tanzanie, l’Inbar est une organisation intergouvernementale indépendante qui a pour mission de promouvoir à l’échelle mondiale le développement du bambou et du rotin, au profit des populations et de l’environnement. Elle regroupe aujourd’hui 46 États membres qui se réunissent une fois tous les deux ans au siège mondial, à Pékin en Chine.

Avant celui de l’Afrique centrale, d’autres bureaux régionaux de l’Inbar ont été ouverts en Asie du Sud, en Afrique de l’Est, en Afrique de l’Ouest et en Amérique latine.

Boris Ngounou

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