Un partenariat vient de voir le jour entre l’investisseur britannique CDC Group, le finlandais Finnfund, le norvégien Norfund et la société d’investissement New Forests. Ces investisseurs mobiliseront 500 millions de dollars pour la foresterie durable afin de réduire la pression sur les forêts en Afrique au sud du Sahara.
Les promesses de financement affluent de Glasgow en Écosse où se tient la COP26. La diplomatie britannique qui est l’hôte de l’évènement international s’active et propose des solutions pour réduire le réchauffement de la planète. Son bras financier, CDC Group, annonce un partenariat avec Finnfund, le fonds finlandais de coopération industrielle, Norfund, le fonds d’investissement du gouvernement norvégien pour les pays en développement, et New Forests, un gestionnaire d’investissement spécialisé dans les paysages durables.
Le partenariat vise à mobiliser 500 millions de dollars au cours des trois prochaines années dans le cadre des efforts mondiaux en faveur de la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES). Pour réduire la pression sur les forêts d’Afrique subsaharienne, ces partenaires financeront la foresterie durable.
Réduire l’exploitation des forêts primaires
« L’Afrique abrite environ 17 % des forêts du monde, dont 20 % de l’ensemble des forêts tropicales. Ces écosystèmes vitaux sont soumis à la pression de la perte de biodiversité et de la déforestation, alors que le continent est confronté à une pénurie croissante de produits du bois en raison de la croissance économique et démographique. Il est essentiel d’accroître la durabilité de la production de bois et d’améliorer les pratiques de gestion des forêts et des paysages pour lutter contre le changement climatique et créer des résultats positifs pour la nature en Afrique subsaharienne », indique CDC Group.
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L’institution de financement du développement du gouvernement britannique estime que les financements débloqués permettront le développement de pratiques forestières durables, y compris la conservation des forêts naturelles restantes. Il s’agit concrètement de développer des plantations forestières productives, des forêts communautaires et des projets de restauration forestière dans la région. Le partenariat a aussi pour but de faciliter l’élaboration de solutions climatiques fondées sur la nature qui contribueront à prévenir la disparition des forêts et à préserver le capital naturel de l’Afrique.
L’appui technique du P4F
Le partenariat pour le développement de la foresterie durable en Afrique subsaharienne bénéficie du soutien du Partnerships for Forests (P4F), un programme financé par le Bureau des Affaires étrangères et du Commonwealth (FCDO) du gouvernement britannique. « Le P4F financera la mise en place d’un dispositif d’assistance technique pour soutenir la viabilité environnementale et sociale à long terme des stratégies d’investissement. Il identifiera les investissements offrant des possibilités d’inclusion des petits exploitants dans le modèle commercial, et veillera à ce que les activités de protection des forêts et de restauration des paysages soient intégrées de manière appropriée dans les paysages cibles du partenariat », annonce Baemnet Aschenaki, le directeur régional pour l’Afrique de l’Est du P4F.
Le développement de la foresterie durable permettra la création d’emplois verts tout en améliorant les moyens de subsistance et en favorisant un développement économique durable et inclusif dans les communautés rurales d’Afrique subsaharienne. Selon CDC, le partenariat s’appuie sur les engagements existants de chaque institution financière en faveur d’une foresterie responsable, ainsi que des résultats obtenus par New Forests en matière d’investissement et de financement climatique dans le secteur forestier dans plusieurs pays.
Jean Marie Takouleu
