AFRIQUE : augmentation des catastrophes climatiques, l’ONU craint le pire

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AFRIQUE : augmentation des catastrophes climatiques, l’ONU craint le pire ©Torsten Pursche/Shutterstock

Selon l’Organisation des Nations unies (ONU), les phénomènes météorologiques extrêmes liés au changement climatique ont provoqué le doublement des catastrophes naturelles dans le monde entre 2000 et 2019. L’Afrique qui fait partie des continents les plus touchés pourrait connaître une multiplication des pics de chaleur dans la décennie à venir. Dans son étude publiée le 12 octobre 2020, l’ONU appelle au renforcement des mesures de prévention et d’adaptation au changement climatique.

Pendant les deux dernières décennies (2000-2019), 7 348 désastres naturels ont été enregistrés dans le monde, pour un coût évalué à près de 3 000 milliards de dollars, soit près de deux fois plus qu’entre 1980 et 1999, révèle le rapport publié le 12 octobre 2020 par le Bureau des Nations unies pour la réduction des risques de catastrophe (UNSDIR). Un doublement des catastrophes naturelles, que l’institution attribue au changement climatique. « Ce rapport met clairement en évidence le niveau de souffrance humaine et de pertes économiques qui résultent de l’incapacité à s’adapter au changement climatique et à réduire les émissions de gaz à effet de serre », indique l’auteure du rapport, Debarati Guha-Sapir, du Centre de recherche belge sur l’épidémiologie des catastrophes de l’Université de Louvain.

L’Afrique est le troisième continent le plus touché après l’Asie et l’Amérique. C’est toutefois la région pour laquelle l’ONU a le plus de craintes, au regard de sa vulnérabilité aux risques de catastrophe naturelle due au changement climatique. Le rapport précise que les pays en développement représentent 23 % du total des décès dus aux catastrophes, bien qu’ils comptent moins de 10 % de la population mondiale. « Si ce niveau de croissance des phénomènes météorologiques extrêmes se poursuit au cours des vingt prochaines années, l’avenir de l’humanité s’annonce très sombre », a averti Guha-Sapir.

Investir dans la prévention et l’adaptation au changement climatique

Les inondations, et les tempêtes ont été les catastrophes les plus fréquentes au cours des deux dernières décennies. Et pour la décennie à venir, l’ONU estime que le pire problème sera les vagues de chaleur. Un phénomène déjà palpable dans la corne de l’Afrique. La région enregistre depuis cinq ans des déficits de pluies et des hausses de temuepérature, provoquant des tempêtes ou des cyclones de plus en plus violents. En 2019, le cyclone Idai a causé des inondations catastrophiques au Mozambique, au Zimbabwe et au Malawi, y faisant plus d’un millier de morts, des millions de sinistrés et des dégâts considérables, touchant notamment les réserves alimentaires.

Face aux graves dangers climatiques annoncés par le rapport, la communauté internationale est appelée à suivre les recommandations des scientifiques et à investir dans les programmes de prévention et d’adaptation au changement climatique. « La bonne gouvernance des risques de catastrophes dépend du leadership politique et de la réalisation des promesses faites lors de l’adoption de l’Accord de Paris et du Cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophes il y a cinq ans » affirme la représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU pour la réduction des risques de catastrophe, Mami Mizutori.

Le rapport de l’UNSDIR a été publié à l’occasion de la Journée internationale pour la réduction des risques de catastrophe qui se célèbre tous les 13 octobre.

Boris Ngounou

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