AFRIQUE : 58 M$ d’Acumen pour la résilience climatique des exploitants agricoles

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AFRIQUE : 58 M$ d’Acumen pour la résilience climatique des petits exploitants agricoles © Senderistas/Shutterstock

L’organisation Acumen boucle un fonds de 58 millions de dollars destinés au financement de l’adaptation au changement climatique des petits exploitants agricoles. Alimenté par plusieurs institutions financières internationales, Fonds Acumen pour l’agriculture résiliente (Araf) interviendra dans plusieurs pays touchés par le changement climatique dont la plupart se trouve en Afrique.

Faciliter l’adaptation au changement climatique des petits exploitants agricoles. C’est le but du Fonds Acumen pour l’agriculture résiliente (Araf) lancé par Acumen, une organisation connue en Afrique pour ses investissements à impact. L’Araf est alimenté par la Société néerlandaise de financement du développement (FMO), le Fonds de développement économique Soros (SEDF), la Fondation du Fonds d’investissement pour l’enfance (Ciff), la Fondation Ikea, Global Social Impact, ainsi que Proparco, la filiale du groupe de l’Agence française de développement (AFD) qui a participé à cette mobilisation financière par le biais de Fisea+, le fonds AFD.

L’initiative d’Acumen est aussi soutenue par le Fonds vert pour le climat (FVC). « La clôture impressionnante de 58 millions de dollars de l’Araf, soit 8 millions de dollars de plus que notre objectif initial pour le fonds, est un moment décisif et, avec seulement 5 % des investissements climatiques dirigés vers l’adaptation, signale le début d’un changement dans le financement climatique. En investissant dans des start-up agricoles en Afrique de l’Est et de l’Ouest, l’Araf peut réduire la pauvreté, renforcer la résilience climatique et démontrer l’impact de l’investissement dans une agriculture résiliente », explique Tamer El-Raghy, le directeur général de l’Araf.

Les premiers investissements

En Afrique, le changement climatique a un impact direct sur les petits exploitants agricoles qui ont très peu de moyens pour doper leurs productions agricoles. Ce phénomène se manifeste par la recrudescence des épisodes de sécheresses qui dégradent les zones, les tempêtes violentes, l’évolution des conditions météorologiques, etc. Pourtant, les petits exploitants agricoles fournissent 80 % de la nourriture consommée en Afrique, selon Acumen. C’est dire combien le changement climatique peut accentuer l’insécurité alimentaire.

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Face à cette situation, l’Araf a démarré ses opérations dès 2020 en investissant dans cinq entreprises opérant au Kenya, en Ouganda et au Nigeria. Le fonds a mis en place plusieurs dispositifs pour accompagner les agriculteurs africains. Il s’agit notamment de la « couche de première perte » de l’Araf, soutenue par la FVC et la Fondation Ikea qui permet l’adaptation aux risques climatiques.

Des mécanismes pour faciliter la finance climatique

Le fonds utilise aussi le financement mixte pour fournir un soutien à long terme aux petites et moyennes entreprises (PME) agroalimentaires et par le biais de sa Facilité d’assistance technique (TAF) de 5 millions de dollars qui est conçue pour fournir aux agriculteurs le soutien pratique dont ils ont besoin. Le TAF est financé par des subventions du FVC, de la Fondation Ikea, du Foreign, Commonwealth and Development Office (FCDO) du Royaume-Uni et de la FMO.

« La clôture de 58 millions de dollars de l’Araf illustre un nouvel intérêt pour la résilience climatique parmi les grands investisseurs. Ensemble, les bailleurs de fonds de l’Araf réduisent la pauvreté, augmentent la résilience climatique et galvanisent la croissance du secteur qui peut aider à construire un avenir plus durable et prospère pour nous tous », indique le fonds qui appelle à augmenter le financement de l’adaptation au changement climatique des petits exploitants agricoles. D’ailleurs, en lançant l’Araf, Acumen visait 50 millions de dollars. La mobilisation de 8 millions de plus que l’objectif fixé au départ témoigne de l’importance qu’accordent les bailleurs de fonds au financement climatique dans le secteur agricole.

Jean Marie Takouleu

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