AFRIQUE : 4 anciens chefs d’État plaident pour la conservation de la biodiversité

Par - Publié le / Modifié le

AFRIQUE : 4 anciens chefs d’État plaident pour la conservation de la biodiversité©a katz/Shutterstock

Ellen Johnson Sirleaf, Festus Mogae, Hailemariam Desalegn Boshe et Mahamadou Issoufou, appellent à la mise en place urgente de mesures de conservation de la biodiversité sur le continent, afin d’enrayer le désastre environnemental auquel il est confronté. Les quatre anciens chefs d’État ont fait ce plaidoyer lors de la Conférence ministérielle africaine sur l’environnement (AMCEN), tenue à Dakar au Sénégal, du 12 au 16 septembre 2022.

C’est l’acte fort de la 18e édition de la Conférence ministérielle africaine sur l’environnement (AMCEN), tenue du 12 au 16 septembre 2022 à Dakar au Sénégal. Quatre anciens chefs d’États africains, Ellen Johnson Sirleaf du Libéria, Festus Mogae du Botswana, Hailemariam Desalegn Boshe d’Éthiopie et Mahamadou Issoufou du Niger, plaident en faveur de la biodiversité africaine. Ils appellent à la mise en place urgente de mesures de conservation de la biodiversité sur le continent, afin d’enrayer le désastre environnemental auquel il est confronté.

D’après les organisateurs de l’AMCEN, la biodiversité africaine se perd à un rythme sans précédent. Ils estiment que d’ici à 2100, le changement climatique aurait à lui seul entraîné la disparition de plus de la moitié des espèces d’oiseaux et de mammifères d’Afrique. Cette perte menacerait la sécurité alimentaire, hydrique, énergétique et sanitaire, ce qui entraînerait des répercussions négatives sur la vie de millions d’Africains.

Implémenter la déclaration de Kigali sur les aires protégées

Dans leur plaidoyer pour le renforcement de la préservation de la biodiversité africaine, les quatre anciens chefs d’État signalent qu’en effet, le continent est déjà en bonne voie vers cet objectif. Allusion est faite ici à l’Appel à l’action de Kigali, lancé par les participants du premier Congrès africain des aires protégées qui s’est tenu du 18 au 23 juillet 2022 à Kigali au Rwanda.

Partant du constat selon lequel les aires protégées et conservées d’Afrique permettent de lutter contre l’émergence et la propagation des zoonoses, de réduire les risques de catastrophe, de s’adapter au changement climatique, d’en atténuer ses effets, et de conserver la biodiversité, l’Appel à l’action de Kigali a identifié un ensemble d’actions prioritaires pour renforcer les aires protégées et conservées d’Afrique d’une manière qui soit juste et équitable.

Il s’agit notamment du respect des droits des populations autochtones et des communautés locales, de l’augmentation des investissements publics et privés dans la conservation et la sauvegarde de la nature, ainsi que le renforcement de la collaboration, de la coopération et du partenariat panafricains pour les systèmes de zones protégées et conservées.

Lire aussi-AFRIQUE : l’Apac situe les peuples autochtones au cœur de la protection de la nature

Placée sous le thème « Assurer le bien-être des populations et garantir la durabilité environnementale en Afrique », la 18e édition de l’AMCEN encourage les gouvernements à s’assurer que les mesures de redressement soient adaptées aux objectifs à long terme de renforcement de la résilience aux effets du changement climatique et d’intégration de politiques plus ambitieuses pour stopper et inverser la perte de biodiversité et restaurer les services écosystémiques.

Le thème de cette année encourage également les pays à donner la priorité aux plans de relance verts et durables qui permettent des avantages mutuels pour la résilience sociale, économique et environnementale.

Boris Ngounou

Plus sur le même thème

Plus dans la même région

Nous respectons votre vie privée

Ce site utilise des cookies et des technologies statistiques pour améliorer votre expérience. En cliquant j'accepte, vous donnez votre accord.

J'accepte
X
Newsletter AFRIK 21