AFRIQUE : 300 000 km de cours d’eau seront restaurés d’ici à 2030

Par - Publié le / Modifié le

AFRIQUE : 300 000 km de cours d’eau seront restaurés ici à 2030©Frontpage/Shutterstock

En marge de la Conférence des Nations unies (ONU) sur l’eau qui s’est refermée le 24 mars 2023 à New York aux États-Unis d’Amérique, six pays ont lancé le « Défi de l’eau douce ». Il s’agit d’une initiative qui vise à restaurer 300 000 km de cours d’eau et les zones humides dégradées dans le monde d’ici à 2030.

Une nouvelle initiative de restauration des cours se déploiera prochainement en Afrique et ailleurs dans le monde. Il s’agit du « Défi de l’eau douce » annoncé le 22 mars 2023 par les gouvernements de la Colombie, de la République démocratique du Congo (RDC), de l’Équateur, du Gabon, du Mexique et de la Zambie, réunis au sein d’une coalition. C’était en marge de la Conférence des Nations unies (ONU) sur l’eau qui s’est tenue du 22 au 24 mars 2023 à New York aux États-Unis d’Amérique.

L’initiative vise à restaurer 300 000 km de cours d’eau (rivières, lacs, fleuve) d’ici à 2030. Au fil des années, ces plans d’eau ont été dégradés, autant par le changement climatique que par les activités humaines. « En moyenne 80 % des eaux usées du monde entier sont rejetées directement dans des plans d’eau sans avoir été préalablement traitées », indique le Programme des Nations unies pour l’environnement (Pnue). Conséquence, les populations d’espèces d’eau douce ont diminué de 81 %, soit plus du double des pertes observées chez les espèces terrestres et océaniques. Le Pnue estime que depuis 1900, environ 70 % des masses d’eau intérieures ont disparu sur la planète. Des réserves pourtant essentielles à la survie, à la santé et aux moyens de subsistance des populations.

Renforcer la planification territoriale

La mise en œuvre du « Défi de l’eau douce » se veut donc inclusive et collaborative. « Les gouvernements et leurs partenaires créeront des solutions en matière d’eau douce en collaboration avec les peuples autochtones, les communautés locales et d’autres parties prenantes », indique le Pnue. Des cadres adéquats seront également mis sur pied pour inverser la tendance, également au bénéfice de la nature.

Lire aussi – AFRIQUE : entre ressource et source de vie, l’eau au cœur du développement durable

Le « Défi de l’eau douce » s’attachera également à fournir les éléments nécessaires au niveau national pour concevoir et mettre en œuvre efficacement des mesures de restauration, repérer les zones prioritaires de restauration, mettre à jour les stratégies et plans nationaux pertinents, mobiliser des ressources et mettre en place des mécanismes financiers pour réaliser les objectifs. « Cette initiative est conforme aux priorités du plan national de développement 2022-2026, qui permettra au pays de renforcer la planification territoriale autour de l’eau en protégeant tous les systèmes d’eau », a déclaré Susana Muhamad, la ministre colombienne de l’Environnement et du Développement durable lors de la présentation de l’initiative le 22 mars 2023.

La restauration de 350 millions de zones humides

Soutenu par la Décennie des Nations Unies pour la restauration des écosystèmes, le secrétariat de la Convention sur les zones humides, le Fonds mondial pour la nature (WWF), l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), The Nature Conservancy, Wetlands International et ABinBev, le « Défi de l’eau douce » vise aussi la restauration de 350 millions d’hectares de zones humides à l’horizon 2035. Ces zones qui absorbent environ 50 % du dioxyde de carbone (CO2) sont fragilisées depuis de nombreuses années par l’Homme, à travers la pollution et la surexploitation. « La Zambie est déterminée à relever le “Défi de l’eau douce” afin de construire un avenir plus résilient. Outre le projet de restauration du bassin de la rivière Magoye lancé récemment, le pays restaure les marais de Lukanga, qui fournissent une grande partie de l’eau nécessaire à Lusaka », affirme Chola Milambo, le représentant permanent de la Zambie auprès de l’ONU.

Outre l’absorption du CO2, les zones humides servent aussi de zone de reproduction pour de nombreuses espèces de poissons et autres animaux aquatiques. « “Le Défi de l’eau douce” encouragera tous les gouvernements à s’engager à atteindre des objectifs clairs dans leurs stratégies et plans d’action nationaux actualisés en matière de biodiversité, leurs contributions déterminées au niveau national (CND) et leur plan national de mise en œuvre des objectifs de développement durable (ODD), afin de restaurer d’urgence des écosystèmes d’eau douce en bonne santé », indique le Pnue.

Inès Magoum

Plus sur le même thème

Plus dans la même région

Nous respectons votre vie privée

Ce site utilise des cookies et des technologies statistiques pour améliorer votre expérience. En cliquant j'accepte, vous donnez votre accord.

J'accepte
X
Newsletter AFRIK 21