ACEA : le Maroc mise sur l’économie circulaire pour la gestion de ses déchets

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ACEA : le Maroc mise sur l’économie circulaire pour la gestion des déchets©hans engbers/Shutterstock

La Banque africaine de développement (BAD) annonce l’adhésion prochaine du Maroc à l’Alliance africaine pour l’économie circulaire (Acea). Le royaume qui produit en moyenne six millions de tonnes de déchets par an est décidé à en finir avec la pollution, à travers le recyclage.

Le Maroc deviendra le quatrième État membre de l’Alliance africaine pour l’économie circulaire (Acea). C’est une plateforme de premier plan pour promouvoir la coopération entre les entreprises, le partage de connaissances et le transfert de technologies. L’annonce de l’adhésion du royaume chérifien a été faite le 4 mars 2022 par la Banque africaine de développement (BAD), au cours d’un évènement parallèle sur l’accélération d’une transition juste vers une économie circulaire en Afrique, tenu dans la foulée de la cinquième session de l’Assemblée des Nations unies pour l’environnement (Unea 5.2) du 28 février au 2 mars 2022 à Nairobi au Kenya.

Si le Maroc a déjà identifié l’économie circulaire comme un atout stratégique d’intervention, c’est l’occasion d’en faire un modèle commercial bancable comme le suggère la BAD. La banque panafricaine, s’agissant des déchets, préconise donc de réglementer les activités informelles où l’engouement est le plus visible, de mettre en place des environnements réglementaires favorables et de soutenir un meilleur accès au financement pour réduire les risques d’investissement.

En finir avec la pollution

Actuellement, le Maroc produit six millions de tonnes de déchets, soit une moyenne d’environ 250 kg par habitant et par an. Quelques initiatives sont certes engagées par le gouvernement et des partenaires privés (Averda, Suez, Managem, etc.) pour réduire la pollution, mais nous sommes encore très loin d’atteindre les objectifs de développement durable (ODD).

Outre les directives prescrites par la BAD, le Maroc pourra également consulter le nouveau cadre stratégique sur le changement climatique et la croissance verte (2021-2030) publié récemment par la banque et qui fait de l’économie circulaire l’une de ses initiatives phares, d’autant plus que cette démarche pourrait également améliorer les moyens de subsistance des Marocains et réduire la pauvreté. Les pratiques d’économie circulaire englobent aussi la lutte contre la perte de biodiversité et le changement climatique. Concernant le changement climatique, le Maroc recycle depuis quelques années les eaux usées pour l’irrigation, l’élevage (…) en réponse à la sécheresse.

Lire également –  AFRIQUE : l’économie circulaire au cœur de la préservation des écosystèmes

Le Maroc rejoindra ainsi le Nigeria (2018) dans l’Alliance africaine pour l’économie circulaire, ainsi que le Rwanda et l’Afrique du Sud qui ont lancé et adhéré à la plateforme en 2017 lors de la COP23 à Bonn en Allemagne. « L’économie circulaire pourrait faire épargner à l’Afrique plus de 186 milliards de dollars rien que par le changement qui interviendrait dans la façon de consommer », affirmait Alexandre Lemille, le cofondateur de l’Alliance le 17 octobre 2019. C’était lors d’une conférence publique à l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody en Côte d’Ivoire. La concrétisation de cette ambition demandera bien sûr l’implication et la volonté de tous les gouvernements africains.

Inès Magoum

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