TOGO : de Kévé à Lomé, un vent sec et poussiéreux pollue l’air dans le sud

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TOGO : de Kévé à Lomé, un vent sec et poussiéreux pollue l’air dans le sud© i_am_zews/Shutterstock

Kévé, Cinkassé, Gado et d’autres villes situées dans le sud du Togo sont soufflées par des vents secs et poussiéreux qui mettent à mal la santé humaine et posent des problèmes de salubrité.

Au Togo, l’harmattan, un vent sec et poussiéreux qui souffle sur le Sahara entre décembre et février, fait des ravages dans la partie sud du pays, notamment dans les villes de Kévé peuplée de 6 350 habitants, Cinkasse à la frontière burkinabé et ghanéenne ainsi que Ganda située à 537 kilomètres de la capitale Lomé elle-même touchée par un nuage de sable et des particules fines.

« Ces vents sont toujours secs et accompagnés de poussières. C’est des poussières qui sont suspendues dans l’air et qui réduisent la visibilité. Ces vents sont descendus sur le pays et ont atteint la côte depuis décembre 2022. Vers la moitié du mois de janvier 2023, ils sont remontés vers l’intérieur du pays. Mais actuellement, l’harmattan est descendu vers le sud, notamment à Lomé », indique la Direction générale de la météorologie nationale du Togo.

Outre les maladies respiratoires (asthme et le cancer du poumon) et les affections oculaires qui sont redoutées par les autorités togolaises, l’harmattan est propice aux incendies et à l’insalubrité. En effet, ces vents chargés de poussières balaient les ordures le long des ruelles et agitent les branches d’arbres avec des risques d’incendie. Environ 1,4 million d’habitants sont déjà exposés à des niveaux de pollution quatre à cinq fois supérieurs aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), selon les chercheurs Kokou Sabi, Hèzouwè Sonla et Eric Kokou Gbedjangni de l’Université de Lomé.

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Dans ce contexte de détérioration de la qualité de l’air due aux phénomènes météorologiques et à 56 % des émissions générées par le transport, le Togo mise sur la mobilité écologique. Ainsi, le gouvernement togolais met en œuvre le projet Transports urbain à faible émission (Tufe) dans le Grand Lomé. Pour un coût total de 50 millions de dollars (plus de 31 milliards de francs CFA) financé par Fonds vert climat (FVC), et l’Institut mondial pour la croissance verte (GGGI), l’initiative permettra le développement d’un transport en commun durable à travers la refonte du réseau de la Société des transports de Lomé (Sotral) ainsi que l’amélioration du service commercial auprès de 2 millions de passagers.

Benoit-Ivan Wansi

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