À la COP28, l’Unicef prêchera la protection des enfants face à la crise de l’eau

Par - Publié le / Modifié le

À la COP28, l’Unicef prêchera la protection des enfants face à la crise de l’eau ©Riccardo Mayer/Shutterstock

Dans un récent rapport, le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) révèle qu’un enfant sur trois est exposé aux effets du changement climatique, à l’instar du stress hydrique. L’organisation internationale entend s’appuyer sur ce document pour inciter les dirigeants mondiaux et la communauté internationale qui seront présente à la 28e Conférence des parties (COP28) des Nations unies sur le climat à Dubaï dès le 30 novembre prochain, à agir pour protéger la vie, la santé et bien-être de ces enfants, surtout dans les zones les plus vulnérables.

Le rapport intitulé « Grandir en plein dérèglement climatique : Complément de l’Indice des risques climatiques pour les enfants » du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) a été publié le 13 novembre 2023, à 17 jours du lancement de la 28e Conférence des parties (COP28) des Nations unies sur le climat qui se tient à Dubaï aux Émirats arabes unis (EAU), du 30 novembre au 12 décembre 2023.

Selon le document, un enfant sur trois, soit 739 millions de personnes subissent les effets du changement climatique, à l’instar du stress hydrique dans le monde. « Le plus grand nombre d’enfants exposés se trouvent au Moyen-Orient, en Afrique du Nord et en Asie du Sud, des régions caractérisées par des ressources en eau limitées, des niveaux élevés de variabilité saisonnière et interannuelle, une baisse des nappes d’eau souterraine et un risque de sécheresse », indique l’Unicef.

Cette vulnérabilité hydrique peut rapidement impacter la santé, entre troubles de l’attention, troubles de la mémoire immédiate et fatigue qui sont les principales conséquences d’un défaut d’hydratation. Pensant éviter cette fin tragique, ils se tournent généralement vers des sources d’eau non salubres, mais sont vite rattrapés par des maladies d’origine hydrique telles que le choléra, la fièvre typhoïde, la diarrhée, qui sont souvent fatales chez les enfants de moins de 5 ans.

Lire aussi – ZIMBABWE : Comment les pénuries d’eau potable accélèrent la propagation du choléra

De 436 millions d’enfants menacés par le stress hydrique en 2022, l’Unicef craint que 35 millions d’enfants supplémentaires ne soient exposés d’ici à 2050. Dans ces circonstances, investir dans des services adéquats d’approvisionnement en eau salubre et d’assainissement constitue une première ligne de défense essentielle pour protéger les enfants. L’Unicef prévoit de le rappeler aux dirigeants mondiaux et à la communauté internationale, présents à la COP28.

Le Fonds les pertes et les préjudices doit répondre aux besoins des enfants

À côté des risques liés aux pénuries d’eau, les enfants sont également vulnérables à la pollution de l’air par les gaz à effet de serre (GES), aux extrêmes chaleurs, aux inondations, à l’insécurité alimentaire, etc. « Leur corps et leur esprit présentent une vulnérabilité sans égale », alerte Catherine Russell, Directrice générale de l’Unicef.

Outre le développement de projets de résilience, l’Unicef a consigné dans son rapport quatre mesures pour garantir aux enfants une planète plus vivable. D’abord il faudra élever les enfants au rang d’acteurs à part entière dans la décision de couverture de la COP28 et convoquer un dialogue d’experts sur les enfants et les changements climatiques. Il faudra aussi intégrer les enfants et l’équité intergénérationnelle dans le Bilan mondial et prendre en compte les enfants et la nécessité de mettre en place des services essentiels résilients aux changements climatiques dans la décision finale portant sur l’objectif mondial en matière d’adaptation.

En outre, le Fonds pour les pertes et les préjudices ainsi que ses modalités de financement devront répondent aux besoins des enfants, et que les droits de l’enfant soient ancrés dans les processus de gouvernance et de prises de décision du Fonds. « Il est de notre responsabilité collective de placer les enfants au cœur d’une action climatique mondiale immédiate. C’est urgent », affirme Catherine Russell.

Inès Magoum

Plus sur le même thème

Plus dans la même région

Nous respectons votre vie privée

Ce site utilise des cookies et des technologies statistiques pour améliorer votre expérience. En cliquant j'accepte, vous donnez votre accord.

J'accepte
X
Newsletter AFRIK 21